Dans cet article de blog, nous te présentons cinq droits que tu devrais connaître dans le processus de candidature.
Tu as enfin trouvé le poste idéal, ton CV est prêt, ta lettre de motivation personnalisée. Et puis les RH te posent une question qui te fait douter. Ou bien tu n’as plus jamais de nouvelles de l’entreprise après l’entretien. Beaucoup de candidat·e·s ignorent qu’ils ont certains droits dans le processus de candidature – et qu’ils peuvent les faire valoir. Dans cet article, nous te présentons cinq droits que tu devrais connaître dans le processus de candidature.
C’est toi qui décides quelles données personnelles figureront dans ta candidature et à quoi elles serviront. Les entreprises ne peuvent utiliser tes documents que dans le cadre du processus de recrutement concerné et doivent les supprimer une fois celui-ci terminé, sauf si tu as donné ton accord pour une conservation plus longue. Par exemple : si tu postules à un poste, ta candidature ne peut pas être transmise à d’autres offres internes sans que tu en sois informé·e. Tu peux même demander quelles données l’entreprise a enregistrées et, le cas échéant, exiger leur suppression.
Les questions sur ta situation familiale, ta religion, ton orientation sexuelle ou tes opinions politiques n’ont pas leur place lors d’un entretien – et tu n’es pas obligé·e d’y répondre. Un « petit mensonge » est même autorisé si l’on t’interroge sur des éléments sans pertinence juridique pour le poste. Imagine qu’on te demande si tu envisages de tomber enceinte prochainement – c’est une question illégale, même si tu postules à un poste de direction. Tu peux répondre poliment mais fermement, par exemple : « Cette question concerne ma vie privée et n’est pas pertinente pour le poste. »
Aucune entreprise ne peut te discriminer en raison de ton âge, ton sexe, ton origine ou un handicap. Même dans l’annonce d’emploi, des formulations discriminatoires ne sont pas autorisées. Si tu as le sentiment d’avoir été écarté·e pour l’un de ces motifs, tu peux te défendre légalement, par exemple grâce aux lois sur l’égalité de traitement. Il est important de documenter ces situations et, idéalement, de demander rapidement un conseil juridique.
Chaque candidature te demande du temps et des efforts. Il est donc juste que tu reçoives au moins une réponse. Même s’il n’existe pas d’obligation légale stricte, de nombreuses directives de recrutement (par ex. processus certifiés ISO) et le respect des candidat·e·s plaident en faveur d’un retour. Tu peux relancer poliment après un délai raisonnable (environ 2–3 semaines). Et si tu as passé un entretien, tu as même le droit de demander un feedback – cela t’aide à progresser et à y voir plus clair.
Savais-tu qu’en cas d’invitation à un entretien, tu peux avoir droit au remboursement de tes frais de déplacement – sauf accord écrit contraire ? Cela inclut par exemple le billet de train ou, le cas échéant, une nuit d’hôtel. Exemple : si tu es invité·e à un entretien dans une autre ville et que l’entreprise n’a rien précisé, tu peux partir du principe qu’elle prend les frais en charge. Il est donc toujours utile de demander à l’avance ou de lire attentivement l’invitation.
Un processus de candidature n’est pas une voie à sens unique. Tu as des droits qui te protègent contre un traitement injuste et qui te permettent de dialoguer avec l’entreprise sur un pied d’égalité. Utilise ces connaissances pour aborder ta prochaine candidature avec assurance et préparation.
Les droits et exemples mentionnés dans cet article servent uniquement à titre d’information générale. Ils ne constituent pas un conseil juridique contraignant. Les dispositions légales et les situations individuelles peuvent varier. Pour toute question spécifique, n’hésite pas à consulter un·e professionnel·le du droit.